les vaches laitières

Les vaches laitières

 

Depuis plus d'un siècle des vaches broutent à la Rouss'

Le cœur de la ferme est alimenté par une cinquantaine de montbéliardes mélangées à quelques croisées (jersiaises/normandes...)

A notre installation l’objectif était de mettre l’animal au cœur du projet. Pour cela, nous avons fait évoluer nos pratiques en mettant le curseur sur le bien-être animal.

Nous avons arrêté d’écorner en 2017. L’année d’après nous avons choisi de laisser les veaux sous la mère le plus longtemps possible puis de les élever sous « mères nourrices ». Une nourrice comme son nom l’indique est une vache qui ne passe plus à la traite mais qui adopte un à deux veaux pour 6-7 mois.

Dans le même temps, nous avons choisi de réduire légèrement notre troupeau en passant de 60 à 50 vaches pour garantir notre autonomie fourragère et gagner en souplesse en bâtiment.

En 2020, nous avons voulu réduire le rythme de production. Nous sommes passés de deux à une traite par jour, cela s’appelle la monotraite. Cela permet d’augmenter notre matière utile: nous produisons moins de lait, mais plus riche en matière grasse et protéique en sachant que la première est valorisée en crème et beurre quand la deuxième constitue le fromage.

Dans la même idée, nous avons choisi de faire des lactations longues, c’est à dire d’allonger le temps où l'on trait la vache entre deux vêlages. Là où d’habitude un éleveur cherche à faire un veau par vache par an, chez nous on s’approche plus d’un veau par vache par année et demi. Cette technique trop peu utilisée limite le nombre de veaux à naître sur une ferme mais peut diminuer la productivité d’un troupeau…


 

Tous ces choix éthiques ne sont pas toujours simples à assumer économiquement car même si notre credo est la qualité, comme toute entreprise nous avons un besoin de rentabilité, nous faisons donc en sorte d’être bon techniquement afin de pouvoir assumer quotidiennement une éthique forte.

Si on doit parler technique, on peut parler d’alimentation. Avec nos 46ha accessibles autour des bâtiments, on cherche à maximiser l’accès au pâturage. Les deux tiers de l’année, nos vaches broutent la majeure partie de leur ration. En revanche, quand il fait trop sec ou trop humide, nous préférons compléter voire substituer l’herbe broutée par des fourrages récoltés sur la ferme, on appelle ça nos stocks.

Notre stock, se constitue aux trois quarts d’herbe sous toutes ses formes (foin, enrubannage ou ensilage) et d'un quart de maïs ensilage qui sécurise notre système alimentaire.

Enfin, nous complétons la ration des vaches par des concentrés produits sur notre ferme à base de féverole, luzerne ou méteil et pouvons être ravis d’être 100 % autonome.

Notre système alimentaire est technique car, si nous avons mis le curseur sur l’éthique au niveau animal, on n'en oublie pas l’économique et c’est par cet équilibre entre pâturage et ration mélangée que nous cherchons à maintenir un niveau de production par vache élevé par rapport à nos critères (+ de 4000kg de lait par vache par an).

Voilà je vous ai parlé d’éthique, de technique pour garder le cap économique, avec ces trois dimensions vous avez une bonne idée de ce qu’est notre vision.